Le terme moulin à vent est habituellement utilisé pour les ouvrages anciens qui ont été abandonnés avec la généralisation de l'électricité.
Ancêtre de l'éolienne, il s’en distingue dans son principe par l'existence d'un bâtiment servant de support aux ailes et d'abri pour les mécanismes et l'activité du meunier. L'abandon de l'énergie éolienne pour entraîner des meules correspond aux débuts de son utilisation pour actionner des générateurs électriques.
De quoi est composé un moulin ?
A l’extérieur, on voit le corps, le toit, les ailes et quelques éléments complémentaires
Le corps
Le corps a une forme légèrement tronconique, Le diamètre extérieur mesure environ 5,20 m à la base, 4,30 m au sommet pour une hauteur de 8 m.
Construit en pierre, il est recouvert de crépi avec quelques pierres apparentes.
Il est percé de 2 portes opposées pour pouvoir entrer par l’une lorsque les ailes tournent devant l’autre, d'une fenêtre au premier étage et de deux fenêtre au deuxième étage.
Un anneau est scellé dans le mur près de la porte qui servait à y attacher l’âne qui, autrefois, faisait les livraisons.

CORPS
TOIT
GUIVRE
AILES
Les ailes
Les ailes sont constituées de quatre poutres de chêne en croix appelées vergues ou verges d'une longueur de 8,20 chacune à partir de l’axe de l’arbre.
Elles sont pourvues de traverses en bois appelées vérons au nombre de 16 sur chaque aile et mesurant 2,50 m de longueur sur 8 cm de largeur.
Les ailes portent des voiles. Autrefois en chanvre, aujourd'hui on utilise des voiles de marine en plastique renforcé traitées pour ne pas jaunir à l’exposition des rayons solaires.
Chaque aile est munie de deux voiles. Chaque voile mesure 5,90m sur 1 m de large et est fixée en haut et en bas par des cordes.
Les moulins du Terrier Marteau sont parmi les rares moulins à avoir conservé ce type de fonctionnement. En 1848 un système en lattes de bois pouvant se replier le long de la vergue et facilitant énormément le travail, a souvent remplacé les voiles (système Berton)
Huit anneaux disposés à intervalles réguliers sont scellés au ras du sol à des plots en ciment enterrés à environ 5 m du mur.
Le Toit
Le toit conique mesure 5 m de hauteur, pèse 4,5 t et est recouvert par deux épaisseurs de voliges de peupliers croisées et elles-mêmes recouvertes de bardeaux de châtaignier.
Il est simplement posé sur le corps du moulin et reste mobile pour pouvoir tourner et diriger les ailes, dont il est solidaire, selon la direction du vent.
Il présente une lucarne par laquelle sort l’arbre qui porte les ailes. A l’opposé, se trouve une lucarne plus petite par où pend presque jusqu'au sol une perche de bois servant à serrer ou desserrer le frein pour arrêter les ailes.
Solidement fixé dans le toit, un gros cylindre de bois (le guivre) descend en oblique presque jusqu'au sol. Long de 13 m il est muni d'un treuil à sa partie terminale
Une girouette tourne au sommet du moulin.



Merci à Henri Marquis qui a fait revivre les Moulins en 1986 et largement inspiré les textes sur la description et le fonctionnement des moulins .







